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UN APPARTEMENT A LA RUE GRENELLE A PARIS
Avec un prix au mètre carré qui ne cesse d’augmenter, les Parisiens cherchent à gagner un maximum d’espace au sein d’habitations de plus en plus petites.
Comme dans cet appartement de 27 m2 de la rue de Grenelle à Paris où tout était à refaire. Non seulement il devait être rénové, mais la propriétaire a confié à l’architecte d’intérieur Wilfrid Deydier le projet d’agrandir et de transformer ce logement exigu en un lieu agréable à vivre.
Redistribution des volumes, ergonomie et optimisation de l’espace ont été les réponses qui ont métamorphosées les lieux.
Faire que chaque m2 compte
Pour révéler le potentiel de cet appartement, il a fallu repenser les volumes, en maximisant chaque m2. C’est ainsi que dès l’entrée, l’architecte d’intérieur a dessiné une armoire épousant toute la longueur du mur. Totalement fondue dans le décor, elle offre pourtant une généreuse superficie de rangement.
Une fois passée le hall, on découvre un coin bureau sur mesure et qui s’insère ingénieusement dans un renfoncement autrefois oublié de l’appartement. Ici aussi, l’architecte d’intérieur ajoute une vaste surface de rangement avec une élégante armoire vitrée noire. Non seulement investie, la pièce parait désormais agrandie et lumineuse grâce au miroir dressé derrière le bureau.
Placé face à la salle de bain, il en double par la même occasion les dimensions, mettant en lumière son élégante douche à l’italienne et son design minimaliste.
Et pour aller encore plus loin dans l’ouvrage de transformation, Wilfrid Deydier redistribue les pièces jusqu’à procurer un nouvel espace de vie à cet appartement : autrefois doté d’une petite chambre, il en comprend désormais deux.
Une première chambre a été aménagée à la place de l’ancienne cuisine. Une cuisine que l’architecte a voulue américaine, pour son versant convivial tout d’abord, mais aussi pour le gain de place qu’elle apporte. Dans les logements urbains actuels, les espaces sont multifonctionnels : plutôt que d’avoir une cuisine, une salle à manger et un living séparés, on donne à une pièce la capacité d’être tous ces lieux de vie à la fois. Pour aboutir à un tel résultat, l’architecte d’intérieur dessine une cuisine entièrement équipée avec de larges façades lisses, sans poignées et aux couleurs neutres. On peut donc profiter de l’atmosphère living room en s’installant dans le confortable canapé en cuir noir ou bien discuter autour de la table en verre sans se sentir en cuisine.
C’est un projet dans lequel les agencements et les décors paraissent ainsi faits que les univers communiquent et s’ouvrent les uns aux autres.
Ainsi, depuis le salon-cuisine-salle à manger, on peut apprécier l’élargissement visuel qu’offre la grande verrière qui sépare le salon et la première chambre ; elle agrandit la pièce et permet au regard de s’évader dans les autres lieux de vie de l’appartement.
Création d’un nouvel espace : la chambre parentale
Mais le voyage architectural ne s’arrête pas à traverser les murs ou à supprimer les cloisons. En levant les yeux, on découvre que cet appartement jouit désormais d’un nouvel espace. A l’image du projet et dans un esprit loft, W. Deydier créé une chambre parentale : en interaction avec le reste des surfaces, elle conserve cependant son intimité puisqu’elle est nichée sur les hauteurs de l’habitation.
Lieu de quiétude inspiré du design asiatique, un large lit a été disposé au sol. De l’autre côté du mur en bois orné d’œuvres d’art, l’aménagement d’un jardin japonais complète l’invitation à la contemplation : un jardin minéral avec du gravier brossé au râteau en bambou pour symboliser la mer et ses vagues, mais aussi différents arbustes aux vertus vivifiantes et ornementales.
Autrefois inutilisée, la hauteur de 3m40 sous plafond a été optimisée, permettant d’introduire dans ce logement urbain une touche naturelle et végétale, mais aussi la création d’un nouveau lieu de vie tant prisé et apprécié des citadins.
Après l’optimisation des m2, place au confort et à l’ingéniosité
Pour mener à bien la rénovation de cet appartement de 27m2, il a fallu revoir tous les volumes ; les recréer, dégager de la place là où on pensait qu’il n’y en avait plus, faire preuve d’imagination et d’ingéniosité.
D’abord, pour agrandir visuellement les espaces, l’architecte introduit des miroirs dans chaque pièces, de l’entrée jusqu’à la chambre parentale : si le jardin japonais parait décuplé, l’entrée est désormais lumineuse et spacieuse.
W. Deydier élimine également cloisons et portes. Les portes deviennent coulissantes et le mur séparant le salon et la chambre du bas se transforme en une verrière qui en plus de privilégier la communication tout en préservant l’intimité, permet aussi d’inonder l’habitation de lumière.
Très intéressé par les nouvelles technologies et les créations innovatrices, l’architecte d’intérieur les introduit régulièrement dans ses projets. Alors plutôt que de laisser une échelle apparente pour accéder à la mezzanine, W. Deydier imagine une astucieuse échelle qui une fois utilisée, peut disparaitre en se fondant complètement dans le plafond. Pour ce faire, il suffit d’actionner une télécommande qui la fera monter ; du reste et même lorsqu’elle est posée au sol, elle ne gène pas la circulation au sein de l’appartement.
Même système et de la haute technologie avec un téléviseur extra-plat que l’on peut faire entrer ou sortir du meuble en bois grâce à une simple télécommande.
Petit mais joli
Parallèlement aux points de réflexion et d’ergonomie, le projet a permis aux propriétaires d’apprécier un réaménagement alliant confort et esthétisme, ce malgré le petit espace qu’offrait l’appartement au départ.
En plus de faire circuler la lumière en ouvrant les espaces, l’architecte d’intérieur a réalisé un grand travail sur les éclairages. Il a serti les plafonds de lampes halogènes et a imaginé d’ élégants plafonds cathédrales lumineux pour le salon et la chambre.
Concernant les teintes et les couleurs, elles ont été choisies neutres, douces et chaleureuses avec des beiges, des lavandes, des gris, des noirs, des marrons et quelques touches de bordeaux. Les matériaux sont contemporains et naturels : on a opté pour du bois de noyer aux lueurs rousses ou des bois aux nervures beiges, de l’inox, du cuir et du verre.
Enfin, un ensemble de meubles en bois laqués donnent une ligne directrice et de la cohérence à l’ensemble du projet, avec une commode à l’entrée et dans la chambre, le meuble-tv et le bureau.
Parce que bien pensé et aménagé avec passion, un petit nid parisien peut devenir le bijou architectural d’une grande capitale.